Suède
Valborg Aulin (Gävle, 1860-Örebro, 1928)

Valborg Aulin est une des importantes compositrices suédoises du tournant des XIXe et XXe siècles, aux côtés d’Elfrida Andrée, Helena Munktell et Laura Netzel. Elle naît le 9 janvier 1860 à Gävle. Sa famille s’installe à Stockholm peu après sa naissance et prend en charge sa première formation musicale. Valborg Aulin reçoit ensuite des cours privés et débute à treize ans l’étude de la composition avec Albert Rubenson. Elle intègre en 1877 l’Académie royale de musique suédoise où elle poursuit ses études de piano et de composition jusqu’en 1882. Elle entame dès cette époque une carrière de pianiste, notamment avec son frère, le violoniste et compositeur Tor Aulin. Elle est aussi professeure de piano et d’harmonie. La disparition en 1885 d’un de ses professeurs, le compositeur Ludvig Norman, lui inspire son Pie Jesu Domine, op. 13, pour chœur et orchestre. L’Académie lui octroie une bourse Jenny Lind pour poursuivre ses études à l’étranger de 1885 à 1887. Elle étudie brièvement à Copenhague avec Niels Gade, puis à Berlin, puis à Paris avec Benjamin Godard, Jules Massenet et Ernest Guiraud. C’est là qu’elle compose sa Suite pour orchestre Tableaux Parisiens, op. 15 (1886) et Procul Este, op. 18 (1886), poème lyrique pour soprano, chœur et orchestre. De retour à Stockholm, elle reprend ses activités de concert et d’enseignement tout en poursuivant la composition. Le manque d’opportunités pour faire jouer des œuvres symphoniques l’amène, comme la plupart de ses collègues suédois, à se consacrer aux mélodies, aux œuvres pour piano et à la musique de chambre. La Société de musique suédoise publie en 1888 son premier Quatuor à cordes. Valborg Aulin organise jusqu’en 1901 des concerts consacrés à ses œuvres. Mais elle cesse de composer à partir de 1903, année où elle quitte Stockholm pour Örebro où elle se consacre à l’enseignement ; les raisons de son abandon de la composition restent encore à explorer.

Elle laisse une soixantaine d’œuvres : une vingtaine de mélodies ; une dizaine d’œuvres chorales ; une vingtaine de pièces pour piano ; trois œuvres pour violon et piano, dont une Sonate ; deux quatuors à cordes ; et la Suite pour orchestre, op. 15. Elle y démontre sa forte imagination musicale et sa totale maîtrise du langage post-romantique européen. Certaines œuvres ont fait l’objet d’éditions récentes, de rééditions et d’enregistrements.

– Florence Launay, d’après Katrin Losleben et Swedish Musical Heritage –
Contributeur : Présence Compositrices - dernière mise à jour 16 décembre 2024

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