Photo: ©BNU de Strasbourg
France
Marie Jaëll naît en 1846 à Steinseltz (Bas-Rhin) dans une famille de propriétaires terriens. Elle débute à six ans l’étude du piano. Elle sera l’élève de Henri Herz à Paris, obtenant en 1862 un Premier prix au Conservatoire. Sa carrière de prodige la conduit dans toute l’Europe, jusqu’en Angleterre, donnant près de deux cents concerts entre 1855 et 1866, année de son mariage avec le pianiste Alfred Jaëll (1832-1882). Elle étudie la composition à partir de 1871 avec Camille Saint-Saëns. Plusieurs œuvres de piano inaugurent son activité créatrice que son mari et Franz Liszt encouragent. Elle composera une centaine de pièces. En 1875, son Quatuor en sol mineur est remarqué et sera suivi de plusieurs œuvres de musique de chambre jusqu’en 1886. En 1876, elle devient une des premières compositrices à être interprétées à la Société Nationale de Musique dont elle deviendra membre en 1887. Elle conçoit en 1878 un drame lyrique, Runéa, sur son propre livret, qui restera inachevé. Pour son poème symphonique avec voix Ossiane (1879), elle écrit le texte en allemand, comme pour ses cinq Lieder(1880). Elle compose un cycle très original de mélodies avec orchestre, les Bärenlieder/La Légende des ours (1878), dont elle conçoit les deux versions, allemande et française, de même que pour son oratorio Am Grabe eines Kindes/Au tombeau d’un enfant (1880). Cette époque prolifique voit aussi la composition de son premier Concerto en ré mineur pour piano (1877). Un Concerto pour violoncelle suit en 1882, ainsi qu’un second Concerto en ut mineur pour piano en 1884, année de la composition de Sphynx, pièce prophétique du style intensément personnel de sa monumentale œuvre pour piano composée en 1893-1894, les Pièces – Ce qu’on entend dans l’Enfer… le Purgatoire… le Paradis, inspirées de Dante. Un avis négatif de Saint-Saëns sur cette œuvre aurait sonné le glas de son élan créateur : elle ne compose pratiquement plus à partir de cette époque et se consacre à ses recherches pédagogiques et à leur publication.

– Marie-Laure Ingelaere et Florence Launay –


La liste d'œuvres disponible dans Demandez à Clara est réalisée à partir du catalogue de Marie-Laure Ingelaere, consultable sur le site « Marie Jaëll, de l’Alsace à l’Europe » (section Bibliographie).
Œuvres référencées sur Demandez à Clara
[Instrumental (solo)]
Bagatelles - piano - 1872
Bouderie - piano
Concerto pour piano n°1 en ré mineur - réduction deux pianos - 1877
Concerto pour piano n°2 en ut mineur - réduction deux pianos - 1884
Égaré - piano
Feuillet d’album - piano - 1871
Harmonies imitatives - piano - 1877
Les Cloches lointaines - piano - 1899
Pauvre mendiante - piano - 1899
Sphinx - piano - 1885
Supplication - piano - 1899
Valses mélancoliques - piano - 1888
Valses mignonnes - piano - 1888
Voix du printemps - piano quatre mains - 1885
[Musique de chambre (max. 9 instruments)]
Adagio pour alto - alto, piano - 1886
Ballade - piano, violon - 1886
Concerto pour violoncelle (réduction) - violoncelle, piano - 1882
Dans un rêve - trio violon, violoncelle, piano - 1881
Romance pour violon - avec accompagnement de piano - 1882
[Musique vocale]
5 Lieder - chant, piano - 1880
Am Grabe eines Kindes / Au tombeau d’un enfant - contralto solo, chœur SATB, orchestre - 1879
Am Grabe eines Kindes / Au tombeau d’un enfant - version contralto solo, double chœur SATB, piano - 1879
Bärenlieder / La Légende des Ours - soprano solo, orchestre - 1878
Bärenlieder / La Légende des Ours - soprano, piano - 1878
Clair de lune – Les Orientales n°3 - mélodie voix élevée ou moyenne, piano - 1893
Friede mit euch - petit chœur - 1885
Götterlieder - voix, orchestre - 1877
La Mer - mélodies voix élevée ou moyenne, piano - 1893
Le Catafalque - voix de contralto ou mezzo-soprano, piano
Le Voile – Les Orientales n°7 - mélodie voix élevée ou moyenne, piano - 1893
Les Heures - mélodie chant, piano
Les Hiboux - chant, piano
Les Orientales - cycle vocal voix, piano - 1893
Les Tronçons du Serpent – Les Orientales n°4 - mélodie voix élevée ou moyenne, piano - 1893
Malédiction – Les Orientales n°5 - mélodie voix élevée ou moyenne, piano - 1893
Nourmahal la Rousse – Les Orientales n°2 - mélodie voix élevée ou moyenne, piano - 1893
Ossiane – Poème symphonique - chant, orchestre - 1879
Ossiane – Poème symphonique - chant, réduction piano - 1879
Psaume LXV - chœur SATB a cappella - 1872
Quatre Mélodies - version française des Fünf Lieder - 1880
Recueil de chansons - voix moyenne, piano
Rêverie – Les Orientales n°1 - mélodie voix élevée ou moyenne, piano - 1893
Runéa / Mara / Ethione - drame musical, opéra - 1880
Vœu – Les Orientales n°6 - mélodie voix élevée ou moyenne, piano - 1893
[Orchestre]
Dans la Chapelle - orchestre symphonique
En route - orchestre - 1882
Harmonies d’Alsace - orchestre - 1917
Idylle (de Voix du printemps) - version orchestrale - 1885
Les Jours pluvieux - orchestre - 1894
Sur la grand’route (de Voix du printemps) - version orchestrale - 1885
[Orchestre avec soliste(s)]
Romance pour violon - avec accompagnement d'orchestre - 1882
Contributeur : Présence Compositrices - dernière mise à jour 14 juin 2024

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