
France
Claude Arrieu naît Louise-Marie Simon à Paris en 1903. Elle expérimente tout enfant l’improvisation au piano. Feu d’artifice de Stravinsky entendu en 1915 lui fait découvrir l’orchestre. Elle entre en classe d’harmonie au Conservatoire de Paris en 1924, puis en fugue et contrepoint en 1926, année où elle choisit son pseudonyme. Elle est élève de composition de Paul Dukas à partir de 1928 et remporte en 1932 un premier prix. Dès 1929, sa pièce symphonique Mascarades (1928) est jouée aux Concerts Straram. Elle entre en 1935 à la Radio comme correctrice de programmes et réussit en 1936 l’examen de metteur en ondes, faisant à cette occasion la connaissance de Pierre Schaeffer. Pendant la guerre, elle suit la Radio dans ses déplacements en province. À la Libération, elle travaille au département des illustrations sonores, comme chef-adjoint d’Henri Dutilleux. Son œuvre radiophonique Frédéric Général reçoit en 1949 à Venise le prix Italia. Elle avait déjà composé en 1943-1944 la musique de l’opéra radiophonique La Coquille à Planètes sur un livret de Pierre Schaeffer. L’année 1944 voit l’écriture d’une de ses œuvres majeures, sa Cantate des sept poèmes d’amour en guerre sur des poèmes de Paul Éluard, créée en 1945. Elle quitte la Radio en 1947 pour se consacrer à la composition, mais bénéficiera de nombreuses commandes. On estime sa production à plus de quatre cents œuvres. Aux côtés de pièces symphoniques, de pièces de musique de chambre, notamment pour vents, de pièces de piano, de mélodies et d’œuvres chorales, elle s'est prêtée de bonne grâce aux nouvelles techniques (illustrations sonores, musiques de films publicitaires, disques pour enfants, etc.). On note la délicatesse et la variété de son orchestration et son goût marqué pour le rythme, notamment les rythmes de danses. Ses opéras-comiques et opéras-bouffes, auxquels elle tenait beaucoup, ont tous été salués par la critique. Émile Vuillermoz a salué dès 1929 sa voix originale : « Cette musique a du caractère et de la force. Elle crée une formule de bonne humeur un peu pince-sans-rire et de prestesse désinvolte dont l’accent est tout à fait neuf dans la musique d’aujourd’hui ».
– Florence Launay d’après Françoise Masset, Une Femme et un compositeur : Claude Arrieu, Mémoire de maîtrise, sous la direction de Danièle Pistone, Université de Paris-Sorbonne, 1985 –
– Florence Launay d’après Françoise Masset, Une Femme et un compositeur : Claude Arrieu, Mémoire de maîtrise, sous la direction de Danièle Pistone, Université de Paris-Sorbonne, 1985 –
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Présence Compositrices - dernière mise à jour 16 décembre 2024