
France
Charlotte-Antoinette-Pauline Du Montet dite Pauline Duchambge est née en Martinique en 1778 et morte à Paris en 1858. Elle fait ses études à Paris et apprend le piano avec Jean Baptiste Désormery, qui était un pianiste et compositeur réputé. Elle se marie en 1796 avec Philibert du Chambge, baron d’Elbecq, dont elle divorce rapidement. Elle devient l’élève, la maîtresse et compagne du compositeur Auber, et reçoit aussi des leçons d’harmonie de Cherubini et Dussek, qui la mettent en contact avec le milieu artistique parisien. Son amitié étroite avec la grande poétesse Marceline Desbordes-Valmore, qui était également chanteuse, lui permet de s’introduire dans le monde des poètes romantiques comme Chateaubriand, Lamartine, Vigny, Hugo qu’elle met parfois en musique, ainsi que Casimir Delavigne, Émile Barateu, Auguste Brizeux, madame Amable Tastu, Émile Souvestre, Eugène Scribe etc. Le principal mérite de sa musique consiste à se soumettre à la qualité des textes choisis, ce qui plaisait aux poètes, parfois soucieux que la musique ne leur vole pas la vedette.
La Sincère, S’il avait su, T’enfuirais-tu, Adieu Tout, Notre Madone, La Valse et l’aumône, Le Jardin de ma fenêtre, Le Rêve du mousse empruntent à des poésies de Desbordes-Valmore, La Brigantine ou le départ à Casimir Delavigne, Les Goélands à Auguste Brizeux, Les cloches du couvent à Amable Tastu, Jeune fille et jeune fleur à Chateaubriand.
Chansons à couplets qui ne manquent pas de charme, ces romances de salon adoptent une tessiture restreinte (parfois une seule octave), une grande simplicité rythmique et prosodique (syllabisme général), la forme strophique ou à refrain et couplets, avec un accompagnement discret, souvent stéréotypé, sans trop d’aventures harmoniques, ce qui n’empêche pas un certain raffinement.
On possède au château de Versailles un beau portrait de Pauline Duchambge à la guitare, qui montre bien cette place que la société de la Restauration et de la Monarchie de juillet réservait aux femmes artistes : de la musique simple, de la discrétion. On comprend d’ailleurs mieux le rejet subi par des femmes aux ambitions plus grandes, comme Hélène de Montgeroult ou George Sand.
Pauline Duchambge a laissé presque 400 romances, et le grand ténor Adolphe Nourrit, qui se plaisait à les chanter dans les salons, les popularisa.
Des pièces pour piano comme les Six Galopp Walzer (1829) corroborent ces caractéristiques et leur principal mérite est de faire danser.
– Jérôme Dorival –
La Sincère, S’il avait su, T’enfuirais-tu, Adieu Tout, Notre Madone, La Valse et l’aumône, Le Jardin de ma fenêtre, Le Rêve du mousse empruntent à des poésies de Desbordes-Valmore, La Brigantine ou le départ à Casimir Delavigne, Les Goélands à Auguste Brizeux, Les cloches du couvent à Amable Tastu, Jeune fille et jeune fleur à Chateaubriand.
Chansons à couplets qui ne manquent pas de charme, ces romances de salon adoptent une tessiture restreinte (parfois une seule octave), une grande simplicité rythmique et prosodique (syllabisme général), la forme strophique ou à refrain et couplets, avec un accompagnement discret, souvent stéréotypé, sans trop d’aventures harmoniques, ce qui n’empêche pas un certain raffinement.
On possède au château de Versailles un beau portrait de Pauline Duchambge à la guitare, qui montre bien cette place que la société de la Restauration et de la Monarchie de juillet réservait aux femmes artistes : de la musique simple, de la discrétion. On comprend d’ailleurs mieux le rejet subi par des femmes aux ambitions plus grandes, comme Hélène de Montgeroult ou George Sand.
Pauline Duchambge a laissé presque 400 romances, et le grand ténor Adolphe Nourrit, qui se plaisait à les chanter dans les salons, les popularisa.
Des pièces pour piano comme les Six Galopp Walzer (1829) corroborent ces caractéristiques et leur principal mérite est de faire danser.
– Jérôme Dorival –
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Présence Compositrices - dernière mise à jour 16 décembre 2024