Luxembourg
Lou Koster
1889 (Luxembourg-ville) – 1973 (Luxembourg-ville)
Luxembourg
Née dans une famille de condition modeste mais où la musique tient une place de grande importance, Koster apprend le violon et le piano. Après un bref séjour à Paris, réalisé pour perfectionner son français, elle s’inscrit en 1906 dans le tout nouveau Conservatoire du Luxembourg. Manifestement douée, elle devient rapidement monitrice des classes de piano et violon puis grimpe progressivement tous les échelons de la carrière pour devenir professeure en 1934, réalisant ainsi une longue carrière d’enseignante. Parallèlement à cette fonction, Koster est régulièrement engagée comme pianiste dans des cinémas et des cafés-concerts. Au sein d’une vie déjà fort remplie, la musicienne assouvit peu à peu son désir de composition. Si les dates de ses premières œuvres restent incertaines, le début des années 1920 est marqué par ses premières publications et son admission à la SACEM. Marquée par la musique légère, sa production est essentiellement constituée de pièces pour piano relevant de la valse et de la marche. Goûtant particulièrement la musique vocale, elle compose un vaste ensemble de 150 mélodies sur des poèmes de Musset, Verlaine, Willy Goergen ou encore Nikolaus Welter. Elle laisse également un important catalogue de pièces légères pour orchestre telles Ouverture légère, Swimming march ou Suite dramatique. Koster embrasse enfin des genres de plus grande ampleur notamment avec l’opérette An der Schwemm créée en 1922, qui suscite les éloges de la critique. L’œuvre met en scène une nageuse intrépide, bien décidée à faire usage de sa liberté d’agir et de penser, refusant les avances d’un fonctionnaire insistant. Le déroulement de la carrière de Koster marque un arrêt brutal pendant la seconde guerre mondiale, les affinités supposées entre le Luxembourg et la France condamnant en effet une grande partie des artistes luxembourgeois au silence. Néanmoins, loin de rester dans l’oubli, Koster s’emploie à relancer sa carrière dans la deuxième moitié du XXe siècle, créant pour cela l’ensemble vocal Onst Lidd largement dédié à promouvoir son œuvre. Sa consécration intervient en 1972 avec la création de Der Geiger von Echternach, une ballade pour solistes, chœur et orchestre d’après un texte de Nikolaus Welter. Marquée par l’usage d’un langage tonal et revendiquant son caractère traditionnel, la musique de Koster répond à son désir de s’adresser à un large public, envisageant la création musicale comme un outil de communication.
– Claire Lapalu, d’après Lou Koster. Komponieren in Luxemburg. Reihe Europäische Komponistinnen, Band 10, hg. v. Annette Kreutziger-Herr und Melanie Unseld. Wien, Köln, Weimar: Böhlau Verlag, 2019. –
1889 (Luxembourg-ville) – 1973 (Luxembourg-ville)
Luxembourg
Née dans une famille de condition modeste mais où la musique tient une place de grande importance, Koster apprend le violon et le piano. Après un bref séjour à Paris, réalisé pour perfectionner son français, elle s’inscrit en 1906 dans le tout nouveau Conservatoire du Luxembourg. Manifestement douée, elle devient rapidement monitrice des classes de piano et violon puis grimpe progressivement tous les échelons de la carrière pour devenir professeure en 1934, réalisant ainsi une longue carrière d’enseignante. Parallèlement à cette fonction, Koster est régulièrement engagée comme pianiste dans des cinémas et des cafés-concerts. Au sein d’une vie déjà fort remplie, la musicienne assouvit peu à peu son désir de composition. Si les dates de ses premières œuvres restent incertaines, le début des années 1920 est marqué par ses premières publications et son admission à la SACEM. Marquée par la musique légère, sa production est essentiellement constituée de pièces pour piano relevant de la valse et de la marche. Goûtant particulièrement la musique vocale, elle compose un vaste ensemble de 150 mélodies sur des poèmes de Musset, Verlaine, Willy Goergen ou encore Nikolaus Welter. Elle laisse également un important catalogue de pièces légères pour orchestre telles Ouverture légère, Swimming march ou Suite dramatique. Koster embrasse enfin des genres de plus grande ampleur notamment avec l’opérette An der Schwemm créée en 1922, qui suscite les éloges de la critique. L’œuvre met en scène une nageuse intrépide, bien décidée à faire usage de sa liberté d’agir et de penser, refusant les avances d’un fonctionnaire insistant. Le déroulement de la carrière de Koster marque un arrêt brutal pendant la seconde guerre mondiale, les affinités supposées entre le Luxembourg et la France condamnant en effet une grande partie des artistes luxembourgeois au silence. Néanmoins, loin de rester dans l’oubli, Koster s’emploie à relancer sa carrière dans la deuxième moitié du XXe siècle, créant pour cela l’ensemble vocal Onst Lidd largement dédié à promouvoir son œuvre. Sa consécration intervient en 1972 avec la création de Der Geiger von Echternach, une ballade pour solistes, chœur et orchestre d’après un texte de Nikolaus Welter. Marquée par l’usage d’un langage tonal et revendiquant son caractère traditionnel, la musique de Koster répond à son désir de s’adresser à un large public, envisageant la création musicale comme un outil de communication.
– Claire Lapalu, d’après Lou Koster. Komponieren in Luxemburg. Reihe Europäische Komponistinnen, Band 10, hg. v. Annette Kreutziger-Herr und Melanie Unseld. Wien, Köln, Weimar: Böhlau Verlag, 2019. –
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Présence Compositrices - dernière mise à jour 16 décembre 2024