Allemagne
Luise Adolpha Le Beau (1850-1927), née à Rastatt, en Allemagne, a connu une longue et remarquable carrière en tant que pianiste, pédagogue, critique musicale et compositrice. Elle fut au contact de nombreuses figures importantes du monde de la musique de la fin du XIXe siècle souvent admiratives de son travail (Liszt, Brahms, Hanslick, entre autres). Elle a étudié le piano, le chant et la composition dans le cadre de cours privés auprès de Clara Schumann (brièvement), Franz Lachner, Antoine Hainzinger et de Joseph Rheinberger. C’est avec ce dernier qu’elle a principalement étudié pendant les années 1870, période durant laquelle elle connut aussi beaucoup succès, recevant de nombreuses critiques élogieuses sur ses œuvres interprétées. Elle remporta plusieurs prix de composition, parmi lesquels la première place au concours international de Hambourg pour ses Quatre pièces pour violoncelle et piano, op.24. Plusieurs de ses œuvres furent également commandées pour l'Exposition universelle de Chicago (Columbian World’s Fair) de 1893.

Le Beau a commencé sa carrière en tant que pianiste, gagnant sa vie en tant qu’interprète, critique et enseignante. Mue par une réflexion avancée sur les mécanismes sociaux et institutionnels favorisant le déclassement et l’exclusion des femmes dans le domaine de l’éducation musicale, elle fonde à Munich en 1878 le Privat Musikkursus für Töchter gebildeter Stände (« Cours de musique pour les filles de classes cultivées ») dispensant un enseignement de piano, de solfège et d’harmonie afin d’offrir aux jeunes filles toutes les ressources nécessaires pour se former de façon adéquate.

Mais la composition reste néanmoins sa première vocation. On compte plus de soixante-six œuvres à son actif dont une trentaine publiée. Le beau a composé pour la plupart des répertoires : elle a écrit un opéra, des lieder, des pièces pour piano, pour des ensembles vocaux, des orchestres et pour la musique de chambre, mais également pour les orchestres. Le Beau fait partie des musiciennes qui se sont notamment confrontées à l’écriture orchestrale et qui ont persévéré malgré l’hostilité des institutions musicales de l’époque, avec notamment sa symphonie en fa majeur, op. 41, son poème symphonique Hohenbaden, op.43 et son concerto pour piano op. 37. Elle s’est également illustrée dans le domaine de la musique de chambre pour lequel elle a rencontré beaucoup de succès.

– Frédérick Duhautpas et Sandra Soler Campo –
Contributeur : Présence Compositrices - dernière mise à jour 16 décembre 2024

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