France
Marcelle de Manziarly
1899 (Kharkiv - Ukraine) - 1989 (Ojai, Californie - États-Unis)
Née en Ukraine, Marcelle de Manziarly passe la plus grande partie de son enfance à Paris où sa famille s’installe en 1905. En 1911, elle devient l’élève de Nadia Boulanger qui lui enseigne le piano, le contrepoint et l’harmonie. Une des premières œuvres de Manziarly, un Quatuor daté de 1915, est dédié à Boulanger, signe de l’amitié qui lie les deux femmes, et cela pendant toute leur vie. Grande voyageuse et manifestement dotée d’une grande curiosité, Manziarly fait un séjour marquant en Inde en 1924 pendant lequel elle rencontre notamment Mahatma Ghandi. Ce séjour est une expérience spirituelle importante qui semble avoir laissé des traces dans son travail de composition. Au cours de ce voyage, elle écrit par exemple une Suite asiatique dans laquelle elle tâche de mettre en œuvre ses récentes découvertes de la culture indienne. Dans les années 1930, Manziarly est pleinement intégrée aux lieux de sociabilité artistique de Paris et ses œuvres sont régulièrement jouées dans le salon de Marie-Blanche de Polignac. Dans cet espace incontournable de la vie musicale française de l’entre-deux guerres, Manziarly croise Pierre Bernac, Marguerite Long, Francis Poulenc, ou encore Germaine Tailleferre.
Pendant la deuxième guerre mondiale, elle s’installe aux États-Unis où elle travaille comme pianiste et cheffe de chœur, semblant inscrire ses pas dans ceux de Boulanger. Elle côtoie d’ailleurs Aaron Copland, un autre élève de Boulanger, ainsi que Stravinsky ou encore Balanchine. Son catalogue contient de nombreuses œuvres, parfois composées en réponse à une commande. Son étonnant Trio pour clavecin, flûte en sol et viole de gambe est ainsi écrit à la demande de Radio-Genève en 1957. Certaines de ses œuvres, telle Trois atmosphères slaves pour piano, témoignent par ailleurs de son attachement à la culture russe, qui lui a été transmise par sa mère. La création de cette œuvre en 1921 suscite d’ailleurs chez une partie de la critique un rapprochement avec la musique de Moussorgski. Manziarly, qui avait étudié la direction d’orchestre, a également laissé plusieurs œuvres symphoniques parmi lesquelles Nocturne pour orchestre à cordes, Incidences pour piano et orchestre ou Sphères pour grand orchestre.
– Claire Lapalu –
1899 (Kharkiv - Ukraine) - 1989 (Ojai, Californie - États-Unis)
Née en Ukraine, Marcelle de Manziarly passe la plus grande partie de son enfance à Paris où sa famille s’installe en 1905. En 1911, elle devient l’élève de Nadia Boulanger qui lui enseigne le piano, le contrepoint et l’harmonie. Une des premières œuvres de Manziarly, un Quatuor daté de 1915, est dédié à Boulanger, signe de l’amitié qui lie les deux femmes, et cela pendant toute leur vie. Grande voyageuse et manifestement dotée d’une grande curiosité, Manziarly fait un séjour marquant en Inde en 1924 pendant lequel elle rencontre notamment Mahatma Ghandi. Ce séjour est une expérience spirituelle importante qui semble avoir laissé des traces dans son travail de composition. Au cours de ce voyage, elle écrit par exemple une Suite asiatique dans laquelle elle tâche de mettre en œuvre ses récentes découvertes de la culture indienne. Dans les années 1930, Manziarly est pleinement intégrée aux lieux de sociabilité artistique de Paris et ses œuvres sont régulièrement jouées dans le salon de Marie-Blanche de Polignac. Dans cet espace incontournable de la vie musicale française de l’entre-deux guerres, Manziarly croise Pierre Bernac, Marguerite Long, Francis Poulenc, ou encore Germaine Tailleferre.
Pendant la deuxième guerre mondiale, elle s’installe aux États-Unis où elle travaille comme pianiste et cheffe de chœur, semblant inscrire ses pas dans ceux de Boulanger. Elle côtoie d’ailleurs Aaron Copland, un autre élève de Boulanger, ainsi que Stravinsky ou encore Balanchine. Son catalogue contient de nombreuses œuvres, parfois composées en réponse à une commande. Son étonnant Trio pour clavecin, flûte en sol et viole de gambe est ainsi écrit à la demande de Radio-Genève en 1957. Certaines de ses œuvres, telle Trois atmosphères slaves pour piano, témoignent par ailleurs de son attachement à la culture russe, qui lui a été transmise par sa mère. La création de cette œuvre en 1921 suscite d’ailleurs chez une partie de la critique un rapprochement avec la musique de Moussorgski. Manziarly, qui avait étudié la direction d’orchestre, a également laissé plusieurs œuvres symphoniques parmi lesquelles Nocturne pour orchestre à cordes, Incidences pour piano et orchestre ou Sphères pour grand orchestre.
– Claire Lapalu –
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Présence Compositrices - dernière mise à jour 16 décembre 2024