GIRAUD Suzanne
| 1958
France
Date composition : 2020
9 Minutes
Formation
Musique de chambre (max. 9 instruments) : Vents - Claviers : Flûte et clavier
Effectif
1 flûte, 1 pianoEditeur
Contributeur :
Présence Compositrices - dernière mise à jour 18 juin 2024
Création le vendredi 22 octobre 2021 dans le cadre du festival Présence Compositrices par Juliette Hurel, flûte traversière et Hélène Couvert, piano (Auditorium du CRR – Toulon).
Notice d’Orée :
Orée, commande du festival Présence Compositrices et composé en hommage à Francesca Caccini, a été achevé le 2 octobre 2020.
Le mot orée vient du latin et signifie bord, bordure, lisière. On parle de l’orée d’un bois, de l’orée d’une forêt, mais aussi de l’orée d’une avenue, de l’orée de la mer ou de l’orée du siècle. L’orée est un endroit limite où l’on se met à l’affût, où, parfois, l’on hésite sur la direction à prendre, ou, au contraire, on parvient avec le soulagement de pouvoir quitter un environnement hostile ou menaçant.
C’est à la fois un lieu de début et de fin de liberté de mouvement, un lieu d’incertitude. Ici, l’orée est une image qui s’associe à la sensation profonde de se confronter à l’Inconnu. Cette image me vient lorsque l’oeuvre avance, envahit une page après l’autre, sature l’esprit, exige plus de temps, mobilise plus de forces. Les futaies des idées, les taillis de l’effort s’entremêlent, un passage s’ouvre à coups de serpe, révélant la possibilité d’une trajectoire, puis, indiquant au loin un édifice, une forme. C’est alors que l’on devine l’orée proche.
Hésitation, jubilation, murmure intérieur, premiers pas vers la sortie de l’abîme, début d’espoir, auscultation prudente de l’espace, retours tamisés de sons inquiétants, l’air circule, la voix s’essaye.