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Pour aller plus loin…
Cet espace a vocation à accueillir des ressources à caractère musicologique tels que des articles universitaires ainsi que diverses publications du centre Présence Compositrices.
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Cet espace a vocation à accueillir des ressources à caractère musicologique tels que des articles universitaires ainsi que diverses publications du centre Présence Compositrices.
Presses Universitaires de Rennes
Élisabeth Jacquet de La Guerre (1665-1729) est connue et reconnue de nos jours comme l’une des grandes figures de la musique baroque française. Née dans une famille de musiciens, elle bénéficie d’un contexte favorable pour développer sa carrière de claveciniste et de compositrice. Tout en décrivant l’entourage familial et amical bienveillant de la musicienne, cet article tend à montrer la relation privilégiée qu’elle entretient avec son roi sous la forme d’un véritable duo fondé sur l’affection, l’admiration et la confiance.
Élisabeth Jacquet de La Guerre est connue et reconnue de nos jours comme l’une des grandes figures de la musique baroque française. Elle parut aussi en son temps au sommet du ParnasseFrançois de Titon du Tillet, auprès des plus grands compositeurs (Lully, Campra, Lalande, Marais et Destouches) auxquels elle a « disputé le prix ». Le destin d’Élisabeth Jacquet semble avoir été gouverné par une apparente facilité. Tout lui réussit : respectée par ses pairs musiciens, admirée deLouis XIV, adulée par les gazettes. Pour nous aujourd’hui, cette reconnaissance publique a mis d’une certaine façon hors champ la question d’une reconnaissance plus intime de la part de sa famille, de ses confrères, de ses amis puisque en quelque sorte légitimée par la première. La rareté des documents empêche de l’affirmer, mais il est probable que la considération qu’Élisabeth Jacquet de La Guerre inspira dans la sphère publique et à la cour fut garante d’une vraisemblable sérénité dans le privé. Et nous ne pourrons en dire davantage. En revanche, en termes de sources, les dédicaces
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Dans cet article, la musicologue Florence Launay propose un panorama succinct d’une quarantaine d’ouvrages composés entre 1600 et 1920 permettant d’appréhender la carrière de compositrice lyrique jusqu’au début du XXe siècle.
On peut constater depuis le début des années 2010 un intérêt croissant pour les compositrices jusque dans les grandes institutions de concert et les maisons d’opéra. Il s’agit là d’un moment important dans le long processus de légitimation des créatrices ; le même phénomène s’observe pour les artistes plasticiennes, plus présentes qu’auparavant dans les musées et les galeries et dont la cote sur le marché de l’art augmente de manière significative.
Un long processus de légitimation, car l’histoire des femmes artistes est une très longue histoire. Ce sont les arts qui ont été les premiers domaines professionnels dans l’histoire de l’humanité à permettre à des femmes d’accéder aux professions à haute qualification, et même aux professions de prestige. Pour la musique, cela est dû à une spécificité qu’elle partage avec le théâtre, le fait qu’elle nécessite des personnes qui créent et des personnes qui interprètent.
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Cet article est une version actualisée de celui paru dans L’Engagement des hommes pour l’égalité des sexes (XIVe-XXIe siècle), Florence ROCHEFORT et Éliane VIENNOT (dir.), Saint-Étienne, PUSE, 2013, p. 59-71. Avec l’aimable autorisation de l’éditeur.
Les professions artistiques sont les premiers métiers à avoir offert à des femmes des situations requérant un haut niveau de qualification dans un contexte de mixité1. La présence de musiciennes occupant des postes élevés dans des départements de la musique du roi est attestée dès le milieu du XVIIe siècle et l’Opéra de Paris, dès sa création en 1669, permit à des chanteuses d’atteindre à une grande notoriété et d’être rémunérées en conséquence ; trois compositrices ont aussi eu accès à ce théâtre avant la Révolution. Pour comprendre le statut dont jouissaient ces musiciennes, il faut se rappeler la place importante donnée aux arts sous l’Ancien Régime, et notamment la place donnée à la musique sous le règne de Louis XIV.
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Cette étude présente les œuvres de quatre compositrices d’airs ou de cantatilles de la deuxième moitié du XVIIIe siècle : Julie Pinel, Hélène-Louise Demars, Madame Pellecier-Papavoine et Adélaïde Félicité Paisible. Elle a été menée par Bertrand Porot, professeur émérite des universités (université de Reims-CERHIC), associé à l’IReMus et spécialiste de l’opéra et de l’opéra-comique aux XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que des études de genre à cette époque. Il a co publié « Musiciennes en duo », PUF, 2015, ainsi que des articles sur des femmes instrumentistes, chanteuses ou directrices de troupe.
Cette étude montre la réussite de compositrices dans un genre qui leur est dévolu – l’air ou la cantatille — mais aussi leur emprisonnement artistique. Leur musique, encore plus que les éléments biographiques récoltés sur elles, dévoile leur désir d’accéder à une autre forme musicale qui leur est pratiquement fermée, celle de l’opéra. Comme bien des femmes peintres, les préjugés sexistes les consignent dans la miniature, alors que leur musique manifeste une ambition pour le grand genre lyrique.
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Irène Minder-Jeanneret, docteure ès lettres, musicologue, vice-présidente de l’Association Caroline Boissier-Butini.
Caroline Butini (Genève, 2 mai 1786 – Genève 17 mars 1836) est l’aînée des deux enfants de Pierre Butini et de Jeanne-Pernette, née Bardin. Le père, un médecin de renommée européenne, était un grand amateur de musique, sans pour autant être musicien lui-même; il aura été l’inspirateur principal des activités musicales de Caroline. Dans l’entourage familial, personne ne semble avoir eu de talent musical qui pourrait expliquer la vocation de Caroline. À vingt ans, elle note dans son journal intime: « J’ai consacré un tiers de ma vie à la musique ».
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Florence Launay, docteure en musicologie de l’Université de Rennes 2, est l’auteure d’un ouvrage issu de sa thèse, Les Compositrices en France au XIXe siècle (Fayard, 2006). Elle a également publié des articles sur une douzaine de compositrices et des articles examinant l’accès des femmes aux professions de la musique.
Elève du célèbre harpiste français Alphonse Hasselmans, Henriette Renié fut dès l’âge d’onze ans lauréate d’un premier prix de harpe au Conservatoire de Paris et entama aussitôt une carrière prestigieuse de harpiste soliste. Elle devint aussi très tôt une pédagogue passionnée, formant une multitude d’élèves qui feront rayonner son enseignement dans le monde entier jusqu’à nos jours. Il est clair que ses activités d’interprète et de pédagogue ont pris le pas sur ses activités de compositrice : son œuvre musical est réduit. Mais, avec son Concerto en ut mineur pour harpe et
orchestre, elle contribua à rétablir la harpe comme instrument concertant. Elle est en tout cas une des compositrices françaises les plus importantes du début du XXe siècle, aux côtés de Mel Bonis, Lili et Nadia Boulanger, Armande de Polignac et Charlotte Sohy.
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Editions françaises
Ouvrages ou articles généraux, biographies et écrits de compositrices
Les musiciennes : de la pionnière adulée à la concurrente redoutée, bref historique d’une longue professionnalisation par Florence Launay (Travail, genre et sociétés, CNRS – MAGE, n° 19, avril 2008, p. 41-63). Cet article offre une vision globale de l’histoire des musiciennes européennes.
Les Femmes troubadours par Meg Bogin (Denoël, 1978). Une étude pionnière des femmes troubadours du Sud de la France, les trobairitz, actives aux XIIe et XIIIe siècles.
Les Femmes et la création musicale par Danielle Roster (L’Harmattan, 1998). Présente la vie et les oeuvres de 15 compositrices, du Moyen-Âge à la première moitié du XXe siècle.
Pratiques musicales féminines : discours, normes, représentations sous la direction de Catherine Deutsch et Caroline Giron-Panel (Symétrie, 2016). Sur une chronologie s’étendant de la Renaissance à la fin du XIXe siècle, les articles examinent « un large spectre de pratiques musicales, allant de la composition à l’interprétation instrumentale et vocale, en passant par le professorat et le mécénat, les activités rémunérées ou non, les performances privées, publiques ou semi-publiques ».
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Editions internationales
Moyen-Âge et Renaissance, Baroque et Classique, Romantique et Post-Romantique, XXe et XXIe siècles
Hildegard of Bingen par Honey Meconi (University of Illinois Press, 2018). Une exploration de la vie et de l’oeuvre de la grande figure de la musique médiévale, combinant approches historiques et analyses musicales.
Les Femmes troubadours par Meg Bogin (Denoël, 1978). Une étude pionnière des femmes troubadours du Sud de la France, les trobairitz, actives aux XIIe et XIIIe siècles.
Francesca Caccini at the Medici Court – Music and the Circulation of Power par Suzanne G. Cusick (University of Chicago Press, 2015). Une biographie par une spécialiste de la musique italienne du XVIIe siècle et des questions de genre en musique. Contemporaine de Shakespeare et de Monteverdi, Francesca Caccini, compositrice, chanteuse, luthiste, poète et pédagogue, fut pendant une trentaine d’années une figure musicale dominante de la cour des Médicis. Elle est notamment l’auteure de ce qui est considéré comme le premier opéra composé par une femme, La Liberazione di Ruggiero dall’isola d’Alcina.
Elisabeth Jacquet de La Guerre – Une femme compositeur sous le règne de Louis XIV par Catherine Cessac (Actes Sud, 1995). Cet ouvrage incontournable, par une spécialiste de la musique baroque française, explore la vie de la compositrice et donne un panorama détaillé de sa production musicale.
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Retrouvez les œuvres d’Edith Canat de Chizy sur DEMANDEZ À CLARA
Le catalogue complet des œuvres d’Edith Canat de Chizy, première compositrice membre de l’Institut de France, élue en 2005 à l’Académie des Beaux-Arts a été établi par Laetitia Cottave. Ce document recense l’ensemble de ses compositions, depuis ses premières créations jusqu’à ses œuvres les plus récentes (120 œuvres symphoniques, concertantes, vocales et musique de chambre).
Licenciée en Histoire de l’Art et Philosophie, violoniste de formation, elle étudie au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où elle obtient six premiers prix, dont celui de composition. Elle fut aussi l’élève de Maurice Ohana à qui elle consacrera une biographie avec son mari François Porcile parue en 2005 aux Editions Fayard.
Initiée à la musique électroacoustique dans le cadre du Groupe de Recherches Musicales, elle fait l’apprentissage de l’électronique au sein de l’IRCAM où elle compose deux oeuvres mixtes, Over the sea (2012), créée au Festival Manifeste de l’Ircam, et Visio (2016) au Festival Présences de Radio-France, suivies d’Arcanes (2021), réalisée au CIRM. Ces expériences ont eu une répercussion importante sur son écriture.
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Retrouvez les œuvres d’Odette Gartenlaub dans DEMANDEZ À CLARA
Le catalogue de la compositrice française Odette Gartenlaub (1922-2014) a pu être élaboré grâce à l’aide précieuse de Jean-Michel Ferran, Président de l’association « Les amis d’Odette Gartenlaub ». Riche de plus d’une centaine d’oeuvres, il s’accompagne d’une bibliographie de ses ouvrages pédagogiques et de photos exclusives.
C’est surtout sa longue carrière pédagogique qui valut la célébrité à Odette Gartenlaub grâce à sa nomination en 1959 au Conservatoire National Supérieur de Paris ; d’abord professeur de solfège, puis professeur de déchiffrage au piano (1968). C’est en 1976 que, après avoir mené avec Marc Bleuse une longue réflexion sur l’enseignement du solfège, elle en portera la réforme en acceptant la classe de pédagogie de la formation musicale, poste qu’elle occupera jusqu’en 1988 et grâce auquel, en formant des cohortes de jeunes professeurs, elle apposera son empreinte de musicienne éclairée sur l’enseignement musical en France de la fin du 20ème siècle. Dès les années 1960 elle avait conjugué ses talents de compositrice et pédagogue pour répondre à la commande d’une quinzaine de pièces de concours pour le CNSM et écrire de nombreux recueils pédagogiques et transcriptions à l’intention des pianistes ou des élèves des classes de formation musicale.
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Retrouvez les œuvres d’Alice R.Lesur dans DEMANDEZ À CLARA
L’œuvre d’Alice R.Lesur, composée pour l’essentiel entre 1910 et les années 1930, est fidèle à la fois à la tradition franckiste mais aussi marquée par une vraie originalité. Son répertoire comprend des œuvres avec orchestre, des œuvres de musique de chambre, des mélodies et des pièces pour piano, etc. On lui doit aussi plusieurs adaptations pour ondes Martenot d’œuvres du répertoire.
Alice Thiboust, la future Alice R. Lesur, naquit à Paris en 1881. Elle était la fille de Georges Thiboust (1856-1936), haut-fonctionnaire dont la vocation d’artiste avait été contrariée par ses parents, mais qui peignait et dessinait avec talent. Il tenait aussi avec un sens musical très sûr sa partie de violoncelle dans le quatuor amateur familial. Le grand-père paternel d’Alice, Paul Thiboust (1816-1904), lui aussi haut-fonctionnaire, était un excellent violoniste amateur, familier de toute la littérature violonistique de son époque et passionné de musique. Son oncle par alliance, le poète Paul Collin (1843-1915), très proche de la musique et des musiciens du tournant du XIXème siècle, voyait ses vers et ses livrets mis en musique, par un grand nombre de compositeurs de son époque, parmi lesquels son ami Massenet, Fauré, Franck, Tchaïkovski, Pierné, ou Guilmant. Et la soeur d’Alice, Jeanne, de quatre ans sa cadette, allait devenir une portraitiste de talent.
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Retrouvez les œuvres de Michèle Foison dans DEMANDEZ À CLARA
Spécialiste des ondes Martenot, cheffe d’orchestre, directrice de conservatoires, Michèle Foison dispose d’un catalogue riche d’une quarantaine d’œuvres dont la publication par le centre Présence Compositrices est tout d’abord un legs à la jeune génération d’interprètes mais aussi un espoir : celui que son œuvre vive et que sa musique ne soit pas perdue.
Née le 6 juin 1942 à Bois Colombes (92), France
Compositrice, cheffe d’orchestre, directrice d’école nationale de musique
Formations :
Etudes générales terminées par l’obtention d’un baccalauréat moderne et philosophie
Etudes musicales au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris
Prix et Diplômes :
• Premier prix de composition à l’unanimité classe Olivier Messiaen
• Premier prix de contrepoint classe Alain Weber
• Prix d’harmonie classe Georges Dandelot
• Prix de fugue classe Yvonne Desportes
• Première médaille d’Ondes Martenot classe Maurice Martenot
• Première médaille d’histoire de la musique classe Norbert Dufourcq Prix Georges Bizet, de l’institut pour « Gemme d’étoiles »
• Prix de la Casa Velasquez et séjour à Madrid
• CAEM première partie:enseignement dans les lycées et collèges
• Certificat d’aptitude à la direction des écoles nationales de musique (1970)
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Retrouvez les œuvres de Charlotte Sohy dans DEMANDEZ À CLARA
Le catalogue de Charlotte Sohy est riche de trente-cinq numéros d’opus qui pour la plupart attendent leur résurrection !
Nous remercions son petit-fils M.François-Henri Labey, pour son aide à l’accès aux œuvres de sa grand-mère.
Derrière la signature « Ch. Sohy » se cache une femme… pianiste, organiste et compositrice.
De prime abord le « Ch. » peut laisser penser qu’il s’agit d’un homme prénommé Charles, subterfuge utile à une époque qui ne prenait généralement pas les compositrices au sérieux et les jugeait tout au plus capables d’écrire d’aimables romances ou autres pièces de salon.
Retrouvez les œuvres d’Édith Lejet dans DEMANDEZ À CLARA
Mettre en forme son catalogue a été, pour la compositrice Edith Lejet, l’occasion de faire un tri, de redécouvrir certaines œuvres composées à ses débuts et d’en réhabiliter parfois certaines. Nous la remercions chaleureusement de la confiance qu’elle nous a témoignée pour l’accompagner dans cette démarche d’édition et de diffusion de son catalogue.
Hormis les cours de piano dispensés par une amie de la famille, rien ne prédestinait Édith Lejet à devenir musicienne. Cependant elle a manifesté dès sa petite enfance un goût très vif pour la musique et les arts en général. Sa vocation s’affirme et se précise lorsque, adolescente, elle découvre, suite à l’achat d’un tourne-disque, certains chefs-d’oeuvre du répertoire, la Symphonie Fantastique de Berlioz notamment. Après l’obtention de son baccalauréat, elle se consacre pleinement à ses études musicales. Tout la passionne, que les matières soient théoriques, instrumentales ou musicologiques, et tout alimente sa réflexion sur la création artistique.
Retrouvez les œuvres de Pierrette Mari dans DEMANDEZ À CLARA
Apporter notre aide à Pierrette Mari dont le catalogue n’avait jamais été réalisé nous a semblé opportun. Ce sont ainsi plus de 200 œuvres pour de multiples formations qui deviennent visibles et accessibles.
Premières études musicales au Conservatoire de Nice, couronnées par le Grand Prix de la Ville pour quatre premières récompenses (piano, harmonie, solfège, histoire de la musique).
Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris : obtention des premiers prix dans les classes de Noël Gallon, Olivier Messiaen et Tony Aubin.
1956 : bourse du Mozarteum de Salzbourg pour participer aux travaux du Colloque sur les » Rapports entre Théâtre et Musique ».
1961 : Grand Prix de la Mélodie Française, décerné par l’Union Nationale des Arts.
1957-1963 : attachée de presse du Concours Marguerite Long – Jacques Thibaud.
Depuis 1957 : titulaire de plusieurs rubriques dans de nombreux journaux (revues spécialisées, quotidiens, correspondance d’hebdomadaires en Province).
1975 : Médaille Bartók pour son ouvrage sur Béla Bartók.
À partir de 1977 : chargée de cours à la Sorbonne-Paris IV.
1981 : certificat d’aptitude en histoire de la musique et esthétique.
1983 : titularisée dans l’Enseignement Supérieur (Sorbonne-Paris IV).
Membre de jury dans de nombreux concours internationaux.